Chronique #187
Titre : Les cycles corrompus
Saga : Les aînés
Tome : Tome 1
Autrice : Serenya Howell
Éditions : Plume Blanche
Collection : Plume d’Argent
Genres : Fantasy ; Jeunesse
ISBN : 979-10-94786-68-0
Pages : 605
Ma note : 18/20
Résumé :
« Depuis la Tour, leur demeure, les Aînés et leurs Maîtres veillent sur les Sept-Royaumes.
Être appelé à les servir est un honneur, se lier à l’un de ces dieux est le rêve.
Il en existe toutefois un pour lequel personne ne nourrit la moindre ambition : Asroth, l’incarnation de la Mort, qui entraîne l’esprit de ses Maîtres, l’un après l’autre, vers les ténèbres et nourrit leur âme du sang de la guerre. »
Le premier livre édité de Serenya Howell. J’ai dû attendre bien cinq mois avant de pouvoir l’avoir entre les mains, c’est dire. L’autrice étant une de mes connaissances, je me souviens de l’époque ou elle avait un blog ou nous pouvions lire ses chapitres et donner notre avis. C’est assez lointain comme souvenir, mais cela reste nostalgique en ayant le livre en physique devant moi. Me dire que j’ai connu les tout débuts d’un ouvrage, c’est un peu comme l’avoir vu grandir. Avoir vu le parcours de l’auteur est quelque chose de satisfaisant à son égard. Tout ça fait vraiment plaisir.
L’histoire prend place dans l’univers des Sept-Royaumes, un monde d’hommes, mais aussi de dragons. Huit, pour être exacte. Des dragons élevés au rang de Dieux vivants, veillant sur le monde comme le dit le résumé, depuis la Tour. Lieu de résidence des sept principaux Aînés. Le huitième, lui, ne fait malheureusement pas parti de ce petit microcosme. Au contraire, il semble mal-aimé de par sa condition d’incarnation de la Mort.
Depuis semble-t-il de nombreux cycles, une guerre fait rage entre Asroth et ses frères et sœurs. Pourquoi ? Pour le moment, personne ne le sait. À part pour combattre ? En tout les cas, c’est ce que je pense au commencement de ma lecture. Il est l’incarnation de la Mort et donc souhaite l’anéantissement de ce monde. C’est ce qui découle du récit de début.
Les Aînés ne peuvent pas vivre sans un Maître. Un humain, qui se lie à l’Aîné pendant son éclosion, à la fin de son précédent cycle. Ce qui signifie la mort de l’ancien maître et du dragon, pour que celui-ci renaisse. La Tour étant peuplé de jeunes gens plus ou moins âgés, appelés alors que la fin d’un cycle arrive. Pour se rendre à la tour et espéré être choisi par l’Aîné. Voilà la base de la base de l’histoire. Et comme vous vous en doutez, personne ne semble vouloir devenir Maître de Mort. Ce qui sonne un peu comme la punition ultime.
Dans ce tome, nous suivront un nouveau cycle d’Asroth. Vu que la couverture met en évidence un grand dragon noir… Il n’y a pas de doute possible. Le roman est compartimenté en trois parties bien distinctes.
La première partie : Le Cycle Damné, est du point de vue du protagoniste principal, Dënorh, un jeune aspirant vivant à la tour. C’est à lui qu’incombera de devenir le nouveau Maître d’Asroth. Responsabilité dure à portée car la chute de se retrouver enchaîné à cet être si détestait le fit au départ désespéré.
Mais nous allons voir que finalement, il ne va pas baisser les bras, comme les autres hommes s’étant retrouver Maître avant lui. Il va se battre, car il n’est pas comme tout le monde. Ce que l’Aîné va remarquer et finir par vouloir essayer de le convaincre…
Les aventures de ce duo vont être des plus excitantes, au point ou il m’est arrivé de pleurer, de rire, de hurler d’indignation face à ma lecture. Ce qui m’attriste le plus étant de voir à quel point le dragon noir était traité comme un pestiféré au sein des Sept-Royaumes. La peur est un sentiment humain, certes, mais la peur et la destruction n’est pas la seule option face à ce que nous ne comprenons pas. Et Dënorh l’a bien comprit lui.
La seconde partie : Le Cycle Insoumis, m’a énormément surpris, car le narrateur n’est autre qu’Aymerick, le meilleur ami de Dënorh à la tour, qui avait essayé de le rassurer face à ses nouvelles responsabilités. C’est aussi un personnage que j’aime beaucoup, car malgré les dires des autres, il ne cesse de défendre son ami, de vouloir, tout comme Lëysha, qu’il revienne vivre à la tour avec son Aîné.
Le choix de faire une autre partie avec ce point de vue-là, avec « ce qu’il se passe à la Tour pendant que Dënorh n’y est pas » est un bon procédé narratif selon moi.
Le fait est qu’on fini par comprendre ce qu’il va advenir d’Aymerick, car c’est extrêmement prévisible mais pas mauvais pour l’histoire.
Par contre, je dois avouer que pour le coup, Lëysha, malgré sa grande bonté et sa douceur, me fait pour le coup, assez peur…
Dans cette seconde partie, une sorte de point « final », à cet arc est donné. C’est une très belle fin et j’étais vraiment heureux, car c’était clairement ce que je voulais voir arriver. Sauf que je pensais que l’histoire de ses protagonistes allait durer pendant les autres tomes. Comme ce que l’on voit habituellement dans des sagas fantasy lambda. Mais pas ici. C’est à ce moment que je me suis rendu compte qu’en réalité, les protagonistes de l’histoire étaient en réalité les Aînés eux-mêmes. Et pas juste des Maîtres d’un cycle en particulier.
Alors la partie trois arrive. Le Cycle Primordial. Qui coupe complètement le récit. Apparaissant un peu comme un conte, un récit de la naissance du monde. Alternant un chapitre avec le point de vue de Lëysha et un autre avec celui d’Asroth. Les deux êtres présents à la naissance des Sept-Royaumes. Qui nous laisse justement suivre cette naissance, cette croissance, jusqu’à l’apparition des hommes.
Nous comprenons alors ce que sont les autres Aînés. Leur évolution, ainsi que le développement des Maîtres, pour les Aînés. On y apprend aussi le pourquoi cette guerre incessante. Ce qui a été pour moi un crève-cœur à lire. Asroth n’est pas foncièrement méchant, il a juste les pieds sur terre et ne cherche qu’à protéger sa sœur. C’est beau mais si triste à la fois. Comme s’il se sacrifiait par amour. J’ai d’ailleurs était très étonné de découvrir certains Aînés. Pour le coup, ça m’a bien mis sur le cul, mais c’était nécessaire à l’histoire.
En soit, le fait que cette troisième partie coupe à l’histoire si violemment n’est pas un mauvais point, puisqu’il y a une « vraie » fin à la partie deux. Donc la partie trois arrive comme une sorte de « nouvelle histoire ». C’est juste qu’on ne s’attend pas forcément à cette thématique en tournant les pages. Aurait-elle dû se placer au tout début, en première partie plutôt qu’en troisième ? Je ne pense pas pour le coup. Elle a bien sa place en dernière partie. Pour encore plus de compréhension face à l’histoire et à nous préparer à l’arrivée du tome 2.
Niveau graphisme, la couverture est vraiment belle. J’aurais peut-être un petit bémol par rapport au format du livre, au niveau de la tenue dans les mains, j’ai eu très mal aux poignets, il est assez lourd pour le coup ! Aussi, j’ai peu apprécié le début de ma lecture car Serenya fait des paragraphes, mais ne laisse pas de ligne vide entre chaque, elle se contente de sauter des lignes. Cela m’a gêné car quand je voulais m’arrêter de lire, je devais soit finir le chapitre, soit finir la page. Sinon je n’arrivais pas à m’y retrouver. Après, ce n’est pas un méga mauvais point. Car chacun à sa façon de mettre en page et qu’au fil de la lecture, je me suis habitué.
Gros points positifs à par la couverture ?
Elle a était jusqu’à créer entre les chapitres, des comptines, des poèmes de ses royaumes, et même agrémenter cela de passages des journaux des Maîtres et Aspirants. Anciens, ou nouveaux. C’était vraiment super de se dire qu’elle avait vraiment crée un monde à part entier. De plus, avant notre lecture, nous avons une carte de l’univers avec aussi un petit schéma avec l’attribut des Aînés et leurs noms. Très pratique pour s’y retrouver. Même si le petit dessin est un peu pixelisé à l’impression, ce n’est pas grave.
Serenya est vraiment doué pour faire se languir le lecteur. En nous envoyant en pleine face un retournement de situation juste pas possible à nous en faire hurler de frustration.
Vraiment, je conseille cette saga qui est pour moi un coup de cour ! J’ai hâte de lire les prochains tomes !
D’ailleurs, si vous voulez plus d’informations sur l’autrice et sur le roman, allez donc voir mon interview !