Chronique #51
Titre : La Trilogie des Ténèbres
Tome : Tome 2 ; La Frontière des Ténèbres
Auteur : Jean-Luc Bizien
Éditions : Éditions du Toucan
Collection : Toucan Noir
Genre : Thriller
ISBN : 978-2-81000-733-2
Pages : 436
Résumé :
« En répondant à l’appel de son mystérieux homologue coréen, l’ex-grand reporter Seth Ballahan croit s’offrir un séjour d’agrément. Hélas, sitôt arrivé à Séoul avec sa femme et sa fille, il est confronté à un double homicide. Des meurtres impossibles, perpétrés dans un village-pilote, entièrement géré par l’électronique et la vidéo. Qui a frappé derrière les murailles du village ? Qui a pu s’introduire dans cet Eden de façade, ce nirvana sécuritaire ? Quel monstre est assez puissant pour se jouer des caméras, des gardiens et du système de surveillance ? Ballahan devra, pour le savoir, réunir toutes les pièces d’un puzzle effrayant… Et faire équipe, pour l’occasion, avec le seul homme capable de défier les autorités de Corée du Nord. Mais il faudra franchir la terrible frontière du pays le plus fermé du monde et jouer une véritable partie d’échecs avec la mort… »
Ce second volet de la saga « La Trilogie des Ténèbres », de Jean-Luc Bizien est apparu dans ma PAL simplement. J’avais décidé que pour raccourcir rapidement ma PAL et ma Wishlist, de lire les sagas entièrement, d’un seul coup. Donc à la fin de la lecture du tome 1 => Chronique ICI ; je me suis rendu à Mollat pour obtenir le tome 2 et 3. Mais aussi pour espérer croiser une amie qui travaille là-bas pendant l’été. J’ai eu mes deux tomes, dont le 2 est un peu abimé, ce qui me désole… Malheureusement, pas d’Esther en vue. C’était bien dommage… Mon envie de continuer cette saga étant extrêmement forte, j’ai lu un one-shot (Serre-moi fort de Claire Favan) juste avant pour ne pas être trop étouffée par les sagas.
J’aime toujours autant le style d’écriture de l’auteur. Sa façon de dissimuler les évènements. Surtout cette magnifique organisation de fin et de début de chapitre. Avec un mot important à la fin d’un chapitre, et ce mot revenant au début du nouveau chapitre, de telle façon que l’on pense que ça parle du même personnage alors que pas du tout. Ce qui nous tient en haleine tout au long du roman.
Je ne regrette pas d’avoir découvert cet auteur dont les textes et la façon d’écrire me parlent autant que ceux de Sire Cédric. De ce fait, Jean-Luc Bizien est deuxième sur mon podium d’auteur favoris.
Comme toujours, deux personnages récurrents. Seth Ballahan et Paik Dong-Soo. Oui vous avez bien entendu… Paik Dong-Soo ! Mais en plus de ça, notre Coréen du Sud classieux et propre sur lui, Kim Ji-Sung entre dans la partie ! Lui qui s’était fait si discret dans le tome 1.
En plus de ça, deux personnages féminins entrent en jeu. La famille de Ballahan. Dont Alicia, sa femme avec qui il avait eu tellement de dispute dans le premier tome. Mais aussi la petite Maï-Long, leur fille adoptive, venue tout droit de Corée du Sud grâce à Kim Ji-Sung, qui a redonné un air d’espoir à la vie des Ballahan, transformant totalement Seth.
Dans ce roman contrairement au premier, pas de différentes parties. Par contre deux moments spécifiques. La partie avec la mission de retrouver l’assassin du village. Et la seconde, la plus intéressante, celle où Paik Dong-Soo part pour libérer sa femme et son fils du joug de ce pays totalitaire à souhait qu’il avait défendu toute sa vie.
Au début, quand j’ai entrevu la fin de la mission du village, j’ai pensé que cette histoire n’avait rien à faire dans le roman. Je ne comprenais pas ce qu’elle faisait là. Mais au fil de la lecture, je me suis rendu compte que ce n’était qu’une superbe partie parlant d’agent double ! Simplement fait contre Paik Dong-Soo. C’est comme ça que j’ai enfin compris pourquoi il y avait des chapitres sur les Renseignements coréen du Nord qui parlait de Paik Dong-Soo !
D’ailleurs, moi qui aie pleuré à la fin du premier tome, je ne m’attendais pas à ce retournement de situation concernant le coréen du Nord qui a aidé Seth et Suzan !
De plus, pour Dong-Soo et Ji-Sung, la description qu’en fait l’auteur quand ces deux-là parlent « d’interroger » certaines personnes est poignante ! On voit que ces asiatiques sont totalement à l’opposé de Ballahan au niveau du caractère et des principes. J’ai trouvé qu’ils étaient comme deux fantômes avident de cruauté. Ce qui m’a fait encore plus aimer ses deux personnages.
Petit plus, le passage du tatouage d’Imoogi d’Alicia.
Les passages des promenades de Maï-Long et de sa mère m’ont donné chaud au coeur. J’avais l’impression d’y être tellement c’était beau, et l’amour que retranscrit Ballahan pour sa fille alors que ce n’est pas son genre… Franchement chapeau !
Voici mon passage favori p.330 :
« Hommes et femmes, dans l’aurore blême, étaient les objets d’une servitude dont ils n’avaient même pas conscience. »
Ma note est un 17/20 pour ce bijou et bien sur dans mes coups de coeur !
A lire rapidement et en entier !