avoir fondé une plantation de coton (que son fils, le père de Calpurnia, dirige
aujourd’hui), est devenu un naturaliste, s’intéressant à la nature, et à la science. Il
n’est pas du genre très bavard et reste souvent enfermé dans son laboratoire, l’ancien
quartier des esclaves qu’il a reconverti.
Au fur et à mesure de l’histoire, on finit par s’attacher au personnage de Calpurnia,
une enfant un peu perdue, qui ne sait pas où est sa place, qui n’aime pas grand chose
concernant le monde des femmes et qui découvre la science. On s’amuse à voir que malgré
ses onze ans, quand elle fait des observations, ou qu’elle écrit dans son carnet de
recherche, qu’elle utilise des mots qu’elle ne comprend pas forcément pour son âge. Des
mots scientifiques.
D’après moi, ce roman n’a pas de réel but, en tout les cas, c’est ce que le tome 1 me
fait penser. Quoique, pas forcément. C’est un roman frais, et attachant, que je me vois
bien lire pendant l’été, car on n’a pas besoin de beaucoup réfléchir, c’est tout mignon et
attendrissant à la fois. On a l’impression de se voir quand on était enfant et qu’on se
posait des questions sur tout en général.
C’est tout ce que tu as à dire sur ce roman ? Sérieusement ?
Non, non.
En fait, je pense vraiment que ce sera dans le second tome que nous verrons une sorte de but à l’histoire.
Pourquoi ?
Car nous sommes en 1899. Calpurnia ne comprend pas pourquoi une petite fille blanche ne peut pas essayer de ramasser le coton, comme les gens noirs. Ce problème de société est encore inconnu pour elle, qui ne saisit pas la différence entre les adultes noirs, et les adultes blancs.
Elle ne comprend pas non plus pourquoi elle ne peux pas devenir une scientifique, et
pourquoi elle sera obligée de faire son « entrée dans le monde » pour trouver un mari, ni
pourquoi elle est obligée d’apprendre à savoir tenir une maison.
Beaucoup de questions que se pose la petite Calpurnia qui nous attendrissent encore
plus ; surtout quand elle se dit que si elle continue sur cette voie, elle décevra sa
mère, ce qu’elle refuse de faire, ce qui nous donne envie de pleurer. La pauvre !
Tellement d’incertitudes pour cette pauvre fille qui aime simplement lire et étudier la
nature. Elle voit sa vie déjà tracée sans qu’elle ne puisse y faire quoi que ce soit.
Okay je vois, la pauvre… Enfin bon, elle n’a que onze ans, peut être que plus tard elle
pourra faire ce qu’elle aime. Sinon, au niveau de la présentation du roman, il y a quelque
chose à dire ?
Oui, en effet. À chaque début de chapitre, il y a un incipit, celui-ci parle avant tout
de sciences des espèces. Au fur et à mesure de la lecture, j’ai eu l’impression que
c’était le grand-père de Calpurnia qui écrivait ces incipits.
Tiens, d’ailleurs, et ce grand père ?
Bah… Il me fait un peu de peine ce grand-père, on apprend qu’il essaye de faire de
l’alcool avec des noix de pécan… Malheureusement, il enchaîne ratés sur ratés. En y
regardant de plus près, on fini par se demander si Calpurnia n’est pas plus apte à la
science que son grand-père alors qu’elle n’a que onze ans.
Et pour finir, ton passage préféré ?
Ah ! Mon passage préféré, c’est le début du chapitre 3 du livre, quand « Bon papa »,
comme l’appelle Calpurnia, lui raconte sa rencontre avec une petite chauve-souris sur le
champ de bataille, à l’époque de la guerre, et qu’il faisait en sorte d’en prendre soin,
qu’il s’était attaché à elle, mais qu’au final, il l’a laissée là-bas, pour que personne
ne la dérange. C’était adorable comme récit, j’avais vraiment envie de voir cette
chauve-souris aussi.
Et la suite ? Ce futur tome 2 ?